Deux bâtiments dans la pente, l'entrée semi-enterrée pour libérer le premier niveau. Locaux communs regroupés pour une meilleure convivialité, balcons individualisés pour une meilleure intimité, avec vue sur le lac pour certains. Trois logements par étage, soignés, imbriqués autour d'une cage d'escalier très brut de matériau. D'un immeuble à l'autre, des bandeaux, bruts également, pour lier les espaces entre eux.

Un petit pavillon, travaillé en béton pour faire écho à son environnement immédiat. Un réfectoire pour 60 enfants, avec vestiaire et espace de brossage des dents. Surmontée d'une casquette protectrice pour un ballet d'ombres bienvenus, la façade est un banc, une fenêtre, une cachette. Privilégiant la liberté, préservant l'intimité. Un jeu et un lieu.

Un bâtiment principal, vertical, complétant un plan de quartier des années 1960. Un second, horizontal, donnant sur un Nant. Cinquante logements économiques. Pour tous, des balcons en loggia tournés vers le sud ou en écho à l'architecture préexistante. Sur les autres façades, des fenêtres à volets coulissants comme autant de clins d'oeil.

Une façade entièrement réhabilitée, bleue, dont l'aspect lisse est renforcé par des caissons en négatif, potentiellement artistiques. Volonté affichée de jouer l'horizontalité. Deux manières de donner de la prestance à un immeuble gorgé d'organisations internationales; de marquer sa présence à l'une des portes de la ville; de symboliser discrètement la Genève internationale.

Restaurant: Une banque, mille collaborateurs, trois manières de manger; la cafétéria, pratique et synthétique; le restaurant, pensé brasserie, chêne au sol et au plafond, jusqu'aux cadres des parois, rappel volumétrique des fenêtres. Auditorium: Un écran dans un écrin. Un auditorium de 125 places, plus dix facultatives grâce à des strapontins spécialement dessinés pour l'occasion. L'écran est comme en lévitation, la technique entièrement dissimulée. Moquette rouge au sol.

Une école datée de 1911, époque «Heimatstil». Façades réhabilitées dans leur forme initiale quand les couleurs intérieures en renforcent le caractère historique. Dans les combles, création d'un atelier du livre, agrémenté par de nouvelles tabatières et une mise à nu de la charpente. (CLR architectes)

Quatorze classes, un centre musical. De l'extérieur, un jeu de couleurs, quatre au total, sur un bâtiment noir. A l'intérieur, des espaces décloisonnés où les salles viennent à la rencontre des couloirs quand les parois s'effacent. Dans les escaliers, des filets métalliques pour rassurer, filtrer la lumière, parfois supports d'exposition. Le sol est bleu.

C'est un monolithe de granit, comme flottant sur des parois de verre. Un bâtiment transparent, une invitation à venir découvrir ce qui s'y passe. Du sport, scolaire ou sociétaire. Une salle double semi-enterrée, des gradins à hauteur de l'extérieur, voyeurs. Les engins sont discrets, l'espace avant tout visuel.

Au coeur d'un terril historique, 120 logements sociaux tout en briques issus du concours Europan, dont vingt réalisés. Articulé de manière aléatoire, chaque ilôt de dix logements traduit dans sa forme un prolongement du logement traditionnel ouvrier. Tout en longueur, avec la cabane au fond du jardin. Volonté d'une zone délimitée, finie, en contraste avec la nature sauvage, limite terrain vague, environnante.